Caps ibériques 2020

Année particulière pour tout baroudeur, je me décide au dernier moment pour une destination moins lointaine qu’à l’habitude mais pas moins intense en paysage, plaisir de pilotage et immersions au plus profond de la péninsule ibérique. Autre particularité : la 800 GSA qui irriguait les billets « voyage » de ce blog depuis 2015, est désormais remplacée par la Triumph 900 Rally Pro, dont je vous ferai un petit compte rendu en fin de billet, à l’issue des 6200 km de mise à l’épreuve chemins, pistes, routes de montagnes et autoroutes.

Le but de ce voyage sera de connecter les 3 caps les plus extrêmes de la péninsule ibérique : Cabo de Gata, Andalousie Est ; Cabo Sao Vicente, Algarve Ouest ; et Cap Finisterra, Galice Ouest. On aurait pu y rajouter Cap de Creus, Catalogne Est, mais le retour de l’épidémie en Catalogne m’a conduit à contourner cette région.

Ce trip pourrait ressembler à celui de l’année passée (Ebre, Taje, Duro), il s’en distingue très largement. Celui de l’année passée privilégiait le off-road, les sources de grands fleuves ibériques, et ne descendait pas plus bas que la Mancha et le centre du Portugal. Cette année, avec une Triumph chaussée de pneus d’origine au profil très (beaucoup trop) routier, les petites routes viroleuses ont été privilégiées, et une descente bien plus au Sud, avec une vue de courte durée sur les côtes marocaines. Des moyennes de 600 km par jour avec des départs aux alentours de 9h et arrivées 12h plus tard, pour des moyennes de 8h de roulage par jour (dixit le TFT de la Triumph). Donc 4 heures en moyenne pour des pauses déjeuner, baignades, quelques marches dans des villages, shooting, et surtout hydratation.

As usual, une description du voyage jour par jour avec carte du jour et photos, et quelques détails topographiques sur les routes qui m’ont marqué du point de vue des plaisirs conjoints de paysage et pilotage, souvent loin des axes connus et fréquentés. A la fin, une impression d’ensemble des aptitudes de la Triumph aux longs voyages.

Jour #1: Rabastens – Los Fayos. 625km

Cap vers le Sud en débutant par une traversée des Pyrénées, au soleil sur les nuages. Tourmalet, Aubisque, des classiques trop chargés de touristes pour les apprécier pleinement. Consolé par la découverte du col de Bouesou (D441) durant une vingtaine de kilomètres, petite route technique dans une forêt dense et magnifique, sans personne d’autre que vous pour l’apprécier, puis le col de la Pierre Saint-Martin, mon passage vers l’Espagne préféré, pour ses paysages, sa faible fréquentation et une route propice aux « crises ». On descend toujours vers le Sud pour la n’ième traversée des Bardenas Reales (chuut !! j’ai fait un peu de « hors pistes autorisées » (et l’occasion de râler sur les vendeurs de trails …. à pneus routiers). Les Bardenas en fin de journée (20h/21h) prennent de somptueuses couleurs alors que les visiteurs ont disparu. Mais rien à faire, je préfère toujours le désert de Monegros, plus à l’Est. On termine cette longue première journée, avec des températures atteignant parfois les 42 degrés (agua con gas y cervezas cada 2 horas), par une pause pour la nuit dans un petit village (Los Fayos) au pied d’un barrage hydraulique et son superbe lac.

Jour #2: Los Fayos – Tolède. 602 km

Toujours cap Sud – Sud Ouest (pour contourner Madrid). On enchaine quelques parcs nationaux naturels. Première surprise, le parc Hayedo de la Tejera Negra : région agricole préservée entrecoupée de belle forêts de conifères et de routes étroites et techniques à souhait. Puis la Sierra de Guadarrama, plus fréquentée. Enfin, on va se perdre à travers des pistes de montagne sur les hauteurs de la célèbre (du moins pour les madrilens) Valle de los Caïdos, lorsque tout d’un coup apparaît en contrebas l’Escorial que l’on rejoint par un bout de route défoncée par des pentes à 20%. Punaise, on perd du temps, mais ça valait le coup. On file sur Tolède par des routes rapides à travers des vallées sinueuses.

Jour #3: Tolède – Galera. 614km

Toujours plus au Sud pour atteindre l’Andalousie en coupant de grandes étendues, notamment cette impressionnante vallée coupée octogonalement par une route sans fin et sans âme qui vit autour, entre Brazatortas et Fuencaliente (N-420), une des belles images de ce périple à travers le centre de l’Espagne, qui s’achève par un « conejo al ajillo » au milieu de nulle part. En quittant prématurément cette nationale qui rejoint Cordoue pour prendre une petite route qui traverse le parc naturel de la Sierra de Cardeña y Montoro (A-420), je navigue sur une route étroite qui restera une de mes préférées du voyage, serpentant sur des crêtes au dessus des oliviers. Nous voilà en Andalousie, que l’on prend vers l’Est par l’autoroute durant une centaine de kilomètres sous plus de 40 degrés pour rejoindre le parc naturel des Sierras de Cazorla. On quitte les plateaux arides pour plonger à travers des champs d’oliviers à perte de vue au fond d’une vallée bouillante où se situe la ville de Cazorla, haut lieu de la production d’huile d’olive, avant de remonter par un col étroit vers des forêts plus verdoyantes d’où le Guadalquivir prend sa source. On le longe durant une cinquantaine de kilomètres, alors qu’il part dans la direction opposée à Séville et Cadix (où il se jette dans l’océan), avant d’arriver à un village duquel débute la plus belle route de ce voyage, entre Hornos et Puebla de Don Fadrique. Une cinquante de kilomètres de route (A-317) à travers forêts et plateaux arides, en excellent état, peu fréquentée, propice au pilotage avec ses dénivelés, ses enchainements, et toutes ses courbes, à la sortie desquelles, alors que les brumes de chaleur commencent à disparaitre et que les couleurs de la nature reprennent leurs droits, de nouveaux paysages et variations géologiques s’offrent à vous …. Je ne m’attendais pas à vivre un tel plaisir de motard à cet endroit là…. Le Stelvio, La Transfagaraçan, c’est très bien, mais il y a des pépites partout, et cette route en est une. C’est en quittant ce parc naturel que la journée s’achève, tardivement, dans le petit village de Galera. Cerveza, croquetas y vino tinto, y a la cama directo !

Jour #4: Galera – Grenade. 514km

Long trip dans l’Est Andalous avec le premier des 3 caps atteint. On débute sur des plateaux arides vers l’est de Galera pour rejoindre plein Sud à travers des montagnes d’oliviers la ville de Olula Del Rio, de laquelle débute une des plus belles routes d’Andalousie. Rejoindre Chercos puis Cobdar. C’est à partir de ce dernier village qu’une route de petits cols et crêtes rejoint Uleila Del Campo au bout d’une vingtaine de kilomètres. Une route étroite et particulièrement propice à ce mix tant recherché de pilotage et contemplation, de maîtrise de sa machine, de concentration, et de laisser aller au plaisir. On a le droit de chanter dans son casque…. « We can be heroes ». On rejoint ensuite Nijar par un col très aride, la température grimpe à 44 degrés, et dans la descente, un spectacle de désolation s’offre à vous, bien connu de celles et ceux qui pensent à raison qu’une partie de l’Andalousie est en danger. Ce spectacle, c’est la fameuse « mar de plastico », soit à peu près l’équivalent d’un département français entièrement recouvert de bâches de plastique sous lesquelles le même centimètre carré produit 10 fois par an un pied de tomates ou de poivrons, acheminés par camion diesel tout au long de l’année à travers l’Europe, et irrigués par des puits qui atteignent désormais plus de 2000m de profondeur. « Make Andalousie Green Again », arrêtez de bouffer des tomates et poivrons hors saison ! Derrière cette mer de plastique, une fois traversée une chaine de montagne, se trouve le Parc Natural de Cabo de Gata, heureusement bien protégé. Le premier cap du périple, aride, superbe, une eau turquoise et une montagne noire, à Las Negras, où l’on profitera d’une crique pour une longue séance de nage. On repart vers le Parc National de la Sierra Nevada, que l’on traverse entre Canjayar au Sud et Abla au Nord. Une trentaine de kilomètre jusqu’à plus de 2000m d’altitude, qui se terminera au sommet par un orage de chaleur, une énorme averse de gros grêlons, et un tableau de bord qui affiche 9,5°…. Gros souvenir. On termine par une descente sur Grenade, en évitant absolument l’autoroute. En effet, une route somptueuse qui débute à Lopera et se termine à 7 km de Grenade (la GR-3201), vous procurera encore de belles sensations de pilotage, de belles gorges, et une baignade dans le lac de montagne, au barrage de Quentar, face à une impressionnante grotte. Rien de tel que la bouffe typique de « Los Diamentes » à Grenade pour finir cette journée andalouse.

Jour #5: Grenade – Ronda. 438km

La journée la plus courte en kilomètres, et pourtant le TFT dira que ce fut celle la plus longue en temps de roulage (9h), tant les routes étaient étroites, escarpées, et la chaleur torride. On quitte Grenade par l’Ouest pour rejoindre l’Alhama de Granada, avant de rejoindre Periana, à la sortie duquel, sur la droite, se dresse un incroyable petit col extrêmement pentu (MA-4103) qui se monte sur les 2 premier rapports (et encore, si on ne tire pas un poil trop long, comprendra qui pourra ! ). De là, on rejoint Riofrio (qui porte mal son nom, puis Iznijar. Ce village, perché au milieu du lac du même nom, est superbe. Mais son lac, magnifique, se voit coiffé au poteau par un autre intérêt majeur : Un jambon de cochon noir à la braise, alors que je m’étais promis « una ensalada mixta », mais sous la pression de l’aubergiste …. Une fois digéré, et atteint le village de Rute, on redescend sur la ville de Antequera, pour rejoindre El Chorro dans le Parc Naturel de Guadalhorce. Là, débute une série de centres d’intérêt majeur du centre de l’Andalousie bâtis autour d’une série d’infrastructures hydroélectriques, avec plusieurs barrages qui s’enchainent, voire se font face, des gorges impressionnantes, une réserve d’eau naturelle en haut d’une sommet, et des lieux de baignade dans des eaux turquoises. A voir…. On termine la journée par une de ces routes qui font le bonheur des traillistes, enchainements de virages durant 50km, paysages sublimés par le soleil tombant. Pour vivre cela, prendre successivement la A-354 puis la A-366, entre Zaléa et Ronda. Une fois arrivé à Ronda, chercher le chemin pavé (dangereux) qui descend sous le pont, de préférence quelques minutes avant que le soleil ne se couche derrière les montagnes de las Sierras de Ronda.

Jour #6: Ronda – Sagres (Cabo Sao Vicente). 713km

On démarre en direction du Sud par la route menant à Algesiras et Gibraltar, la célèbre « route des villages blancs », très fréquentée et avec finalement un intérêt tout relatif par rapport à d’autres routes andalouses. Un point cependant: lorsque la luminosité est bonne (pas de brume de chaleur), on aperçoit très tôt quelques kilomètres après Ronda, le rocher de Gibraltar et les côtes marocaines. On quitte cette route des villages blancs pour, par la A-373, entrer en profondeur dans l’Andalousie en rejoignant Ubrique par Cortes de la Frontera puis le col de Mojon de la Vibora. Longue séance de pilotage dans des environnements naturels variés totalement préservés, et des routes aux courbes serrées idéales pour une « crise » de la Triumph. S’en suit une superbe boucle dans le parc naturel de la Sierra de Grazalema, avec au milieu de la boucle le village du même nom. La « crise » n’est pas retombée… On remonte vers le nord, passe Séville, pour rejoindre plus au nord encore une étonnante région minière (cuivre) autour de Campofrio and la Granada de Rio Tinto. De là, cap à l’Ouest vers le Portugal jusqu’à Beja par de longues lignes droites, puis au Sud par l’autoroute qui traverse l’Algarve, pour rejoindre Sagres et le cap Sao Vicente, à l’écart des banlieues londoniennes de Faro et Portimao. Fraicheur, vent, brume, falaises, soleil couchant, et produits de la pêche chez l’institution locale: Carlos.

Jour #7. Sagres – Covilha. 585km

On quitte Sagres le matin chargé aux pastels de nata pour se rendre à nouveau au bout du bout du cap, avec des lumières matinales pour compléter la panoplie de la veille au soir. Puis je ne résiste pas à sortir la Triumph du bitume pour l’envoyer s’amuser et s’en mettre plein les yeux sur les pistes qui sillonnent toute cette région du Sud Ouest de l’Algarve entre Vila Do Bispo et Carrapateira. Une soixantaine de kilomètres de pistes surplombant l’océan et ses plages sauvages (Parque Natural Costa Vicentina). On repart dans les terres via Monchique, Ourique, Evora, pour rejoindre la Serra de Sao Mamede et le village de Castelo de Vide, duquel on rejoint plus au nord l’autoroute à Castello Branco, après une longue immersion sur les petites routes « à crise » du Parc du Tejo nternacional (le Taje). On rejoint enfin Covilha, pour être au pied de la région qui pour moi demeure encore la plus belle d’Europe: La Serra da Estrela, à dégommer au lever du jour le lendemain.

Jour #8: Covilha – Santiago de Compostella. 603km

La serra Da Estrela est une chaine de montagne au centre du Portugal, avec des passages routiers culminant au-delà des 2000m, une végétation exceptionnelle, des roches d’une incroyable couleur gris-vert, des vues à 360 degrés sur le centre du Portugal, des lacs naturels aux eaux limpides, et surtout des spots de pilotage rares, je le redis, bien plus plaisants que les grands spots européens de pèlerinage de hordes de motards européens. On attaque cette fois la Serra par une partie moitié route moitié piste qui part de Unhais Da Serra pour rejoindre le plateau d’altitude principal de la Serra. De-là, se dessinent les magnifiques enchainements de paysages et la trentaine de kilomètres de routes larges et viroleuses qui donnent accès à des points de vue extraordinaires à chaque sortie de virage. « We can be Heroes once again !! ». Cela méritait bien une baignade dans une eau fraiche à 2000m, avant de redescendre (car le temps passe) vers le Nord Ouest vers Viseu… Un troisième cap est à atteindre le lendemain. Qu’à cela ne tienne, avant cela, je ne veux rater la Serra de Geres, annulée lors du trip de l’année passée pour cause de météo apocalyptique. Pour cela, je force le rythme par l’autoroute A-24 plein Nord (j’attends les PV de non paiement car pas de péage, mais un système de détection auquel je n’ai su comment souscrire) jusqu’à un peu avant Chaves, pour emprunter la N101, une route magnifique de plus de 150km de virages et paysages qui fonce vers l’Ouest vers Braga. Au bout d’une centaine de kilomètres, on la quitte pour plonger au fond de la gorge vers Admeus (très touristique, activités nautiques), puis monter par une forêt extrêmement dense dans le Parque Da Penada Gerês jusqu’à la limite de la frontière espagnole. Puis on navigue dans ces montagnes sur des routes très étroites qui ont conservé leurs pavés, des villages nous ramenant loin dans le temps, et des vaches aux cornes impressionnantes qui m’arrêtent net lors de plusieurs face à face. Elles se sont toutes révélées inoffensives. Privilégier parmi la multitude de petites routes celles qui relient le hameau de Brufe à celui de Germil de Cima. Il est tard, on bascule côté espagnol avec l’espoir d’observer le coucher du soleil 150km plus loin au Cap Finisterra…. Raté, je n’arriverai à Santiago de Compostella qu’à 22h30, épuisé, et totalement consolé par la gastronomie locale (pulpo y chuleton).

Jour #9. Cap Finisterra – San Vicente de la Barquera. 679km

Réveil tôt le matin alors qu’il ne reste que deux jours de roulage et plus de 1500km à parcourir pour rentrer au bercail. Je pars dans le sens opposé pour rattraper l’échec de la veille et aller boire une bière au 3ième cap du périple: Le Cap Finisterra, que l’on atteint au bout du beau village de pêcheurs de Fisterra. Éclatante luminosité et vue sur le large du haut des rochers de la pointe la plus à l’Ouest de l’Europe. Exceptionnellement, ce sera une bière à 9h du mat ! On repart vers l’Est pour un long trajet en partie autoroutier jusqu’à Lugo pour tenir le timing. Une étonnante route traverse ensuite tout le centre est de la Galice et centre ouest des Asturies durant plus de 200km jusqu’à Oviedo, avec plusieurs cols, forêts d’eucalyptus, lacs, gorges, … On longe ensuite les Picos de Europa où je me remémorise les beaux passages off-road réalisés l’année passée. Plus le temps cette année. Un arrêt pour la nuit à San Vicente de la Barquera, avec une arrivée au coucher du soleil, et une overdose de navajas y gambas bien locaux.

Jour #10: San Vicente de la Barquera – Rabastens. 804km

Dernier jour. Plus de 800km à réaliser, ou seulement 650 si retour par l’autoroute. Je m’y refuse. Je quitte donc l’autoroute après Bilbao pour basculer en Navarre et traverser les magnifiques forêts du Parque Natural Aralar, puis les plateaux, crêtes et falaises du Parque Natural Urbasa y Andia, avant de rejoindre Pampelune par l’étonnant village de Salinas de Oro, une réserve de sel en pleine terre. On enchaine routes nationales et 4 voies jusqu’à Raca avant des derniers moments de jeu dans la Sierra de Guara puis une traversée des Pyrénées par le Parc National d’Ordesa…. fin du voyage, 6200km, épuisé, ému, heureux.

Mon avis sur la nouvelle Triumph 900 Rally Pro

Disons-le tout de suite, cette nouvelle moto sortie des usines Triumph ce printemps est une réussite. Il aura fallu un long voyage pour que j’en sois convaincu, car tel n’était pas le cas lors des premiers kilomètres parcourus lors du rodage et des trajets boulot-dodo. Un gros trail ne peut s’apprécier qu’au long cours dans l’enchainement de différents terrains et sur de longues distances quotidiennes (message aux journalistes qui jugent une machine sur quelques heures seulement). Bien sûr, elle n’est pas exempte de défauts, que n’avait pas la BMW 800GSA dont je me suis fraichement séparé, mais elle possède aussi bien des qualités supérieures. Commençons par les défauts: 1. un réservoir de 20 litres trop petit qui nécessite au moins deux arrêts quotidiens dans ces lieux désagréables que sont les station-services. On a du mal à dépasser les 320km, quand la BMW pouvait atteindre régulièrement 450km. De plus, le voyant de réserve se déclenche très tôt, ce qui conduit à rouler avec un voyant allumé durant plus de 100km, et il reste au moins 30km à rythme tranquille quand le tableau de bord indique le réservoir vide (testé involontairement faute de station). 2. Limite du 3 cylindres, la puissance est phénoménale entre 6500 et 9000 tours. Mais ce ne sont pas des régime-moteur que l’on atteint fréquemment sur des routes de montagne ou des pistes où l’on privilégie généralement les régimes entre 3000 et 6000 tours. Cependant, couple et puissance sont suffisants dans ces régimes. Cette puissance à haut régime vous fait passer de 150km/h à 200km/h en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, mais est-ce bien la vocation et l’usage d’un trail ? 3. La selle s’est révélée moins confortable en fin de journée que ne l’était celle de la BMW. Avec la chaleur et les nombreux déplacements sur la selle en routes de montagne ou pistes, on a vraiment mal au c…et au c…… en fin de journée. 4. Si la boite est bien étagée sur les 4 premiers rapports, on aurait aimé une 5ième plus courte et/ou une 6ième plus pêchue entre 100 et 120km/h. Pour les qualités maintenant: 1. Une belle gueule et une finition parfaite. 2. Un caractère moteur dans les bas et moyens régimes vraiment intéressant. 3. Une électronique de sécurité de très bon niveau (paramétrage en mode « sport »), testée lors de plusieurs décrochages de la roue arrière (j’attends la monte de vrais pneus trail pour tester l’électronique en mode off-road). 4. De très bonnes sensations de pilotage dans les petites routes de montagne, avec une rigidité suffisante du châssis et un freinage AV et AR sécurisant. 5. Une bonne protection sur autoroute. 6. Un poids vraiment contenu, qui permet des déplacements faciles de la moto et une maniabilité impressionnante dans les petits coins. 7. Une capacité de chargement de la selle arrière et porte bagage étonnamment importante par rapport à la première intuition, ce qui permet d’éviter en solo les encombrantes valises latérales et garder une forte capacité de faufilement en ville. Bref, une réussite, un vrai trail, capable de vous emmener n’importe tout, ce que je lui demanderai encore prochainement.

2 réflexions sur “Caps ibériques 2020

  1. Hello, vraiment un super reportage. J’ai la même moto n’ont rodé à ce jour donc je n’ai pas encore exploité la machine mais je suis rassuré quand je lis et découvre votre périple. j’en suis assez impressionné et bravo car vous nous faites voyager alors que j’en saurai incapable faute de temps et d’organisation. Merci.

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